Sur
mon vieux rafiot de tangage
j'étais vaillant resté benoît
me
rêvant sur les bastingages
des
grands bateaux partant sans moi
J'ai
agité tous les mouchoirs
les
bleus au cœur des porte-voix
les
blancs ce n'est qu'un au revoir
des
beaux navires partis sans moi
La
nuit effaçait les sillages
et
les sirènes et les pavois
où
se noyaient les beaux voyages
des
grands bateaux filant sans moi
Sur
mon rafiot de bricolage
mouillé
à quai coquille de noix
j'ai
chaviré j'ai fait naufrage
passant
les caps et les détroits