lundi 23 mars 2015

YOUNG CHRONICLE


Un jour je ramèn'rai un chien. Il aura les yeux tellement ronds, la truffe si ardente, le poil tellement fouillis et la queue tell'ment qui battra l'air.
Je l'appell'rai Paul Young. Ça deviendra Paulo.
Il donnera pas la papatte mais les deux. Sales sur ma cuisse. Il n'aura pas de susucre et il ira fouiner les coins à poussière en éternuant.
J'aimais bien Paul Young, son élégance. Every time you go away.
Hier j'ai été voter. C'est la fin d'une civilisation et c'étaient les départementales. Vas t'y retrouver. J'ai voté pour une liste alternative citoyenne ; je sais pas vraiment ce que ça veut dire mais j'y avais un copain. Et puis j'aime bien le mot citoyen, ça fait bonnet phrygien. Sous les deux photos des candidats y avait un nom espagnol et un arabe. Ben quoi?
En rentrant j'ai pas rencontré de Paulo.
France Inter était en grêve. 
Ils ont passé Neil Young, Harvest moon. Ha... Neil Young, ça m'a fait un bien! 
Si Paulo était une femelle je l'appell'rais Neil. Ça deviendrait Nelly. C'est joli Nelly.

Le soir j'ai pas écouté les résultats des élections et ses sournoiseries. J'ai regardé Classe tous risques. Claude Sautet, 1960, magnifiques. En noir et blanc j'ai vu passer une Juva 4 Porte Saint-Denis ou pas loin.
Paulo aurait bien aimé.